
Retour d’expérience de plus de 25 ans d’une politique pluviale durable par DOUAISIS AGGLO : ça fonctionne !
Les problèmes récurrents d’inondations subis dans les années 1990 ont mené la collectivité à enclencher une vraie révolution dans sa manière de gérer les eaux pluviales sur son territoire. Un choix ambitieux car très novateur à l’époque, fondé sur le principe de gestion de la goutte d’eau au plus près de son point de chute.
DOUAISIS AGGLO a alors développé une politique volontariste de gestion intégrée des eaux pluviales en appliquant aux projets d’aménagement les techniques dites « alternatives ».
Découvrez le bilan chiffré dressé par la collectivité en 2017 après plus de 25 années d’une politique pluviale durable…
Gestion intégrée des eaux pluviales : double fonctionnalité et économies
Dans cette politique de gestion intégrée et durable des eaux pluviales, l’espace urbain comporte une double fonction. Il est destiné bien sûr à un usage lié aux activités humaines (l’utilité d’une voirie, d’un parking, d’un espace vert…). Mais il assure également une fonction de stockage, d’infiltration, de tamponnement des eaux pluviales, avec l’objectif de 0 rejet au réseau.
Selon l’expérience de DOUAISIS AGGLO, cette double fonction de l’espace urbain « génère des économies très sensibles et réduit considérablement les coûts d’exploitation » :
« L’économie a pu ainsi être évaluée à près d’un million d’euros annuellement (plus d’investissement pluvial, plus d’amortissements s’y rapportant, coûts d’exploitation très réduits), soit le tiers du coût classique pour une collectivité de même taille. »
Evolution des volumes déversés en fonction de la pluviométrie (source : Douaisis Agglo)
Voir la publication du précédent bilan de 2016
Publication à l’occasion de NOVATECH 2016
Ludovic Dennin, Jean-Jacques Hérin
Un bilan quantitatif, qualitatif et économique plus que positif
• 1 million d’euros économisés chaque année en coûts de fonctionnement : 1,5 M€/an au lieu de 2,5 M€/an pour 120 000 hbts
• + de 1000 réalisations soit 26 % de son territoire gérés par les techniques alternatives, donc déconnectés des réseaux
• Une réduction par 4,5 des fréquences et volumes des rejets annuels (quasi conformité avec les objectifs ambitieux de l’Arrêté du 21 juillet 2015 limitant à 20 déversements par an ou rejets inférieurs à 5% des flux ou débits annuels)
• Aucune inondation lors des orages d’occurrence centennale de 2005 et 2016 (le dimensionnement ayant pourtant été basé sur des périodes de retour de 20 à 30 ans)
• Qualité des eaux souterraines préservée et mesurée
A ce bilan de 2017, il faut bien sûr ajouter les bénéfices environnementaux (approvisionnement des nappes phréatiques, biodiversité, lutte contre les îlots de chaleur, etc.) et impacts sociétaux (cadre de vie, retour du vert en ville, intégration paysagère) de la gestion intégrée des eaux pluviales.
L’expérience de DOUAISIS AGGLO, précurseur sur le sujet, conforte donc les politiques volontaristes en matière d’eaux pluviales. Les bénéfices sont tant environnementaux, sociétaux qu’économiques.
Pour assurer la réussite de cette politique pluviale, il est important d’accompagner le changement lié à ces nouvelles pratiques :
- développer la transversalité entre les services Assainissement – Voirie – Espaces verts
- travailler en mode projet
- considérer la double fonction de l’espace
Consulter l’article de « L’eau, l’Industrie, les Nuisances »
N°398 – 01-2017, deux articles :
Page 38 : « L’eau dans la ville, un changement de paradigme ? »
Page 42 : « Bilan de 25 ans de bonnes pratiques environnementales »